Étant éveillée, écoutant la douce mélodie des gouttes de pluie s'écrasant avec légèreté sur le sol humide, je me suis perdue dans mes songes, rêvant consciemment de nos vies.

A quoi bon passer son temps en pseudo-déprime, en s'inventant des soucis qui ne prennent vie que parce que nous nous les fabriquons ? Globalement, j'entends toujours les gens cracher sur leur vie, se plaignant à propos de tout et rien. Une sérénade de plaintes sur le quotidien ; tout y passe et en prend pour son grade : le temps, l'argent, l'administration, le boulot, les personnes âgées, les couples, les enfants, les célibataires, le gouvernement, les homos, les handicapés, les chômeurs, les banquiers, la télé, les infos, les présentateurs, la nourriture, l'inflation... et j'en passe. C'est là que j'ai envie de dire :

STOP

Ce n'est pas sur la vie qu'il faut cracher. Sur la société, je suis plus ou moins d'accord. Mais... -parce qu'évidemment il y a toujours un mais- Pourquoi d'après-vous, la société est si pourrie ? Parce que c'est nous, êtres humains, qui sommes aussi cons qu'influençables ! Un vrai troupeau de bestioles laineuses. On nous dit : faîtes-ci, on le fait ; ne faîtes-pas ça, on ne le fait pas. En clair c'est un genre de Fermez-vos gueules et faîtes ce qu'on vous dit de faire, si vous le faîtes, vous serez un bon citoyen, peut importe les souffrances et autres indignations.  C'est con, mais c'est comme ça. Si on ne paye pas de loyer, on sera à la rue. L'argent régie pas mal de choses. Qu'est-ce qu'on y peut ?

Ok, la vie, c'est parfois pourri si on prend les choses dans ce sens.
On paye un loyer et autres choses diverses, pour avoir un toit et -essayer de- vivre décemment, en s'assurant qu'on ne manque de rien, que la santé est bonne et qu'on ai toujours un frigo à peu près correctement rempli. On bosse pour justement assurer nos arrières, qu'est-ce qu'on s'en fout que le patron soit con ? C'est pas lui qu'on retrouve assis dans le canapé une fois rentré chez soi. Faut relativiser.

Il y a quand même de belles choses aussi qui méritent qu'on prenne le temps de mieux les observer.

L'amitié, qui est pour moi une chose essentielle de la vie.
Je ne parle pas des faux-culs qui se disent être mes amis. Ou des trois-cents et quelques personnes figurant sur mon profil facebook. Quelle ironie si l'amitié ne se limitait qu'à une page facebook... LOL quoi. Non, je parle de rencontres, qui se sont  solidifiées, d'autres, qui se sont détruites puis reconstruites au fil du temps ou encore les rencontres nouvelles, de gens qu'on ne reverra certainement plus mais avec qui on a passé de bons moments. Ou alors, les gens, qu'on ne connait pas forcément depuis très longtemps, mais on sait qu'on peut compter sur eux. Les amis, ce n'est pas des gens qui sont là pour toi uniquement quand tout va bien ; ils sont là, surtout, quand rien ne va et que c'est là, qu'on a besoin de quelqu'un. C'est là qu'on reconnait ses amis. Je remercie d'ailleurs tous ceux qui sont encore là pour moi et je remercie également les idiots qui m'ont déçus mais qui m'ont offert le plaisir incommensurable de sortir de ma vie.

L'amour aussi est beau. Mais il n'a de sens que lorsqu'il est partagé. Autrement, il n'est qu'une cause perdue bercée d'illusions à laquelle on se raccroche en gardant un espoir. Mais ma cause à moi n'est pas vaine ; j'existe et je vis, juste par sa présence. Tout mon être n'est envahi que par lui, je crois que ce n'est pas du sang qui bat et circule dans mes veines. Non, simplement la vie, le bonheur et l'amour qu'il me porte. Voilà ce qui me tient réellement en vie.

S'attacher et savourer les choses simples de la vie, comme regarder un film, passer du temps auprès de sa famille, prendre le temps de regarder ce qu'il se passe au dehors, écouter la pluie tomber, se réchauffer sous un rayon de soleil, prendre un peu de temps pour soi, se promener, lire un bouquin, écrire...

Il y a autre chose à faire que de se plaindre pour échapper au quotidien.

Voilà ce que j'avais à dire.

Qui n'a jamais cru en ses ami(e)s et a été déçu ?
Que le premier qui me dise le contraire me montre sa méthode.

J'ai été déçue, par un ami, le meilleur que j'ai pu avoir. Huit ans d'amitié, de galères communes, de fous-rires, de soirées, de discussions...
Tout ça foutu en l'air par sa paranoïa, son égoïste, ses manies de venir me voir uniquement quand il a besoin de moi, et sa mythomanie sur tous les sujets possibles et inimaginables.

Je n'aurai jamais cru ça de lui, de cette personne que je considérais comme mon petit frère.
Avec le temps, la blessure a guéri et je le vis parfaitement bien.

Ce n'est pas de cette amitié là dont je souhaite discuter aujourd'hui.

J'ai connu une fille. Une fille géniale, vraiment.
Je lui ai donné mon coeur pendant un certain temps, puis, la vie en a décidé autrement pour nous.
J'ai eu mal. Puis, c'est comme tout, je m'en suis remise. Et la vie a continué.
On s'est perdues de vue, un bon moment. Elle a refait sa vie et moi la mienne.
On s'est reparlé et elle m'a expliqué ce long silence. Maintenant, il y a prescription sur notre histoire, mais son chéri avait un peu de mal à mon sujet, je peux le comprendre.

J'ai revu cette fille peu de temps après Noël, on a passé un super aprem tous ensemble avec son chéri. C'était génial. Reparler des objets, des lieux, des délires du passé et recréer des nouveaux fous-rires aussi absurdes et incompréhensibles les uns que les autres.

Depuis ce jour on a repris contact, son chéri n'a plus peur que je la lui pique, et tout se passe bien.
L'amitié est une chose étrange et géniale à la fois !!