Tu dors depuis un bon moment déjà.
Je te regarde et maintenant, tu es de mon côté. Comment vais-je faire pour récupérer mon coin quand j'irai me mettre au lit ? Parce que bien sûr, moi, c'était tout à l'heure que j'avais sommeil ; et comme j'avais plus de clopes, puis que c'est super long quand t'es pas là, j'ai dormi. Ta voiture m'a réveillée et j'ai eu du mal à émerger. Tu es rentré, un bisou, et l'ordinateur. Moi, je t'ai demandé comment s'était passée ta journée, tu ne m'as presque rien dit, comme d'habitude, alors je suis allée me doucher. Sortant de la douche, j'ai somnolé sur le canapé pendant que tu apportais les bols de chocolats et les tartines, ensuite tu as mis Les Simpsons, mais tu n'as presque rien vu et tu t'es endormi.


L'incompréhension que j'ai éprouvé hier est toujours présente ; j'ai pas vraiment pigé pourquoi tu avais vraiment l'air de t'en contre-foutre de moi, puis j'comprends toujours pas. Y a cette histoire de permis aussi. Non, vraiment, je ne veux pas reconduire pour le moment, et d'abord, si je veux conduire, je veux que tu sois là, mais vu que tu n'as pas le temps, ce sera non. Ne prends pas mal hein, c'est pas encore un truc pour te rabâcher que tu bosses trop. Mais hier j'ai pas compris.

Je viens contre toi, tu me jettes, ou alors tu te forces, du moins j'en ai eu l'impression. Alors, les questions se sont bousculées dans mon crâne, toujours, encore, ce putain de Pourquoi, qu'est-ce que j'ai fait ? qui résonne encore, mes yeux m'ont brûlée et ils ont pissés jusqu'à tremper l'oreiller, je suis venue contre toi, tu m'as serrée mécaniquement dans tes bras contre ton dos, comme si c'était une corvée ; j'ai pleuré encore, te disant entre deux sanglots que tu es le seul qui compte pour moi, et que je serai prête à tout pour que tu sois heureux, tu m'as dit de ne plus pleurer et notre étreinte est devenue mutuelle, passionnée et fusionnelle, se terminant en sueur et la gorge sèche.


Juste tout ça pour te dire, que je t'aime à la folie mon ange, pardon, si je boude, pardon, si je râle, pardon, d'avoir tant besoin de toi...