J'ai envie d'évasion, de changement.
Envie de lui dire qu'on plaque tout et qu'on s'en va très loin, tout les deux, dans la chaleur du jour ou la beauté fraîche des étoiles. Je veux réinventer des moments rien que pour nous, sans questions existentielles ni préoccupations.
Lui et moi, c'est tout.
Ma mémoire me tire au début de ma vie avec *Lui.
Un weekend magnifique, un retour à la réalité au fond de sa voiture, tous deux bercés par Tryo (encore une fois), chantant les chansons à l'unisson, en attendant que la circulation se fluidifie. Un moment sans se voir puis nos retrouvailles, nos weekends sans personne pour nous ennuyer ; petite bulle de bonheur créée par l'étreinte douce de ses bras. J'ai des étoiles dans les yeux, de la poussière angélique en plein cœur. Notre séparation fait mal et l'horloge qui sonne à Aubagne ne fait que me torturer davantage de le voir repartir loin de moi. Dans ma tête et dans mon cœur il est omniprésent ; la nuit, le jour, c'est lui, toujours. Il m'envahit tellement que j'en perds l'esprit à chaque seconde. Je sais que je hante aussi complètement son esprit et ensemble, nous comptons les jours restants avant mon déménagement, signe imparable de ma liberté. Aubagne disparaît complètement dans la fraîcheur hivernale de janvier, laissant poindre ma nouvelle vie varoise et laissant sur place les mauvais souvenirs qui restent encrés dans cette ville. Aubagne, quelle merde. Le Var, me voilà !! Enfin j'aperçois ma délivrance et mon sauveur se rapprocher de moi !! Comme ce fût long ! Ma vie à ses côtés est magnifique. Bataille de boules de neige, câlins, apéros, bisous, promenades et les tentatives pour qu'il reste dormir à mes côtés, une nuit, puis deux, puis trois, puis... Tout est magique. Décembre deux mille dix, je laisse mon appartement à l'abandon et m'installe progressivement dans son appartement où j'avais passé ce magnifique weekend. Ma maison est là maintenant. J'aime être à ses côtés, et je l'aime encore plus. Janvier deux mille onze, juste un peu avant mon anniversaire, ses chantiers lui prennent beaucoup de temps, encore maintenant. On se voie moins. C'est dur de le voir s'éloigner malgré lui. Je le voudrais tout à moi, tout le temps même si je sais que ce n'est pas envisageable. Une partie de moi intègre bien cette idée, l'autre partie beaucoup moins. Si on arrive à avoir quelques jours entiers que pour nous c'est miraculeux, alors je tente de profiter au maximum de sa présence. Malgré ses douloureuses absences, je ferai tout pour qu'il se sente heureux, car c'est la seule chose qui compte ; le voir heureux me comble de bonheur. Entendre ses je t'aime glisser au creux de mon cou jusque dans mes oreilles suffit à me rassurer, même si nos étreintes se font plus rares à cause de sa fatigue. Moi aussi, je t'aime, mon Amour et je sais qu'on rattrapera notre temps perdu.